Appel de parent d'élève de 1ère


Nancy, région Grand-Est

1er message 
Bonjour Madame Youx,

Mon fils est actuellement en 1ere et doit passer normalement l’oral de Français en juin. Compte-tenu de la période actuelle et de l’insécurité qui règne aujourd’hui face à cette épidémie, il ne retournera pas au lycée si ce dernier devait réouvrir ses portes en juin et ce malgré toutes les mises en garde d’enseignants et parents. Pour ma part, je suis une personne à risques qui après 3 cancers est sous oxygène et insuffisant rénale et je ne veux pas que mon fils prenne des risques inutiles pour lui ou les autres pour à peine 50 min d’épreuve, cela n’a pas de sens.

De plus, les 15 textes de l’épreuve n’ont pas pu être abordés de manière qualitative, aucunes révisions ni entraînement n’ont pu être réalisés convenablement par les élèves et les enseignants déjà fort mobilisés par le télétravail.

Mes questions sont simples. Ne peut on pas envisager afin que l’équité soit respectée que l’appréciation à la participation en classe au premier et second trimestre en Français puisse se substituer à cette épreuve?
Ne peut-on pas envisager que les lycées organisent des épreuves en visio conférence si cela est possible pour tous ?
Le Gouvernement ne peut-il pas annuler purement et simplement cette épreuve comme il l’a fait pour l’épreuve orale du brevet ?

Madame, j’espère que vous comprendrez et partagez mes préoccupations qui sont j’imagine partagées par un grand nombre de parents et élèves. Durant cette sombre période, il nous faut rester clairvoyants et responsables et ne pas céder aux pressions de quelques-uns qui souvent n’ont pas les mêmes préoccupations que les nôtres.

Dans l’attente de votre retour, je vous souhaite à vous et vos proches tout le courage et la force pour passer cette période délicate. Bien cordialement C.H

2ème message
Vous pouvez évidemment publier cette lettre qui n’a rien de secret et ne fait que relayer les préoccupations de beaucoup de parents comme d’enseignants qu’ils soient d’ailleurs comme moi ou non confrontés à la maladie.

L’Etat ne construira pas une génération de personnes responsables sans les écouter, en décidant de façon verticale comme par le passé. Il n’y a aucune honte ou désaveu à reconnaître des erreurs surtout face à l’incertitude, elles nous font grandir et sont une marque d’intelligence.

Par avance, merci pour votre combat afin que nos voix soient entendues. Bien cordialement. C.H

 

Soumis par   le 13 mai 2020