Raymond Le Loch vient de nous quitter (1937-2019)


Secrétaire national de l'AFEF (1982-1992), président de la FIPF (1992-1996)

Raymond Le Loch

Résultat de recherche d'images pour "symbole croix romaine word"Raymond Le Loch vient de nous quitter. La nouvelle est tellement inattendue et bouleversante qu’il nous faudra du temps pour nous habituer à son absence. Il a accompagné toute l’histoire de l’AFEF, et c’est avec lui un fil irremplaçable qui se brise. 

 

Un des rares à avoir connu les fondateurs de l’AFPF[1], le recteur Antoine et Pierre Barbéris, il a participé en septembre 1969, avec Jean-Claude Chevalier (qui vient aussi de nous quitter il y a quelques mois), aux journées de Charbonnières, où a été rédigé et adopté le Manifeste de Charbonnières, fondateur de notre association. Militant dans l’âme, il a participé activement à tous les congrès de l’AFEF, depuis celui de Dijon en 1973 où le nom d’AFEF est adopté. Professeur au lycée de Pontoise, où il devient l'ami fidèle de son collègue Alain Boissinot, il fréquente, au fil des congrès, Roland Barthes, Pierre Bourdieu, Antoine Prost, tout en nourrissant d’une grande modestie son engagement sans faille. 

 

À partir de 1979, la présidence de l’AFEF est remplacée par un secrétariat national collégial, sa femme Simone en est avec Marie-France Azéma, Simone Chevalier, Alain Boissinot. En 1982, c’est Raymond qui entre au secrétariat national, et en 1985, celui-ci s’étoffe, avec Jean Verrier, Michel le Bouffant, Jacques David, Claudine Garcia, Claude Hubert, Nicole Le Loch. En 1988, au Congrès de Poitiers, le secrétariat se structure avec des fonctions identifiées, Raymond est responsable du 1erdegré. Il en reste membre jusqu’en 1992, année où il est élu président de la FIPF[2]jusqu’en 1996. Il participe ensuite, avec Michel le Bouffant, à la préparation du congrès de la FIPF « Paris 2000 », le plus gros congrès de l'histoire de la FIPF avec 3000 participants…

Raymond contribue très largement à faire connaitre la FIPF au sein de l’AFEF, et à constamment entretenir les liens entre l’association et sa fédération. 

 

À partir de 2002, l’AFEF connait de grosses difficultés, le congrès de Besançon confirme la pente descendante que connait l’association depuis quelques années. Et Raymond suit avec attention et bienveillance les efforts de l’AFEF pour sortir de l’ornière, se reconstituer, se refonder. Durant toute cette période, il a été d’une disponibilité sans faille pour expliquer, conseiller, éclairer l’histoire. La notice historique[3]qui figure sur le site de l’AFEF lui doit beaucoup. Jusqu’à cette année 2019, il a toujours été présent aux grands évènements de l’AFEF. Il est venu en mars célébrer le cinquantenaire d'une association qui lui doit tant.

 

Militant convaincu, il a toujours privilégié les idées qu’il portait avec force et conviction, plutôt que de briguer une carrière et une position sociale glorieuses qu'il aurait bien méritées. Fidèle en amitié, il n’a jamais défailli. Depuis quelques années, il était devenu un accoutumé de Facebook, où il nous faisait très régulièrement profiter de ses voyages, de ses découvertes artistiques, de ses bonheurs familiaux. Il est parti sans prévenir, entouré de sa famille qui lui était si chère, « des suites d’une opération à laquelle son cœur, pourtant grand, n’a pas résisté »[4]

 

Tu nous laisses, Raymond, dans une grande tristesse et un grand désarroi. Nous savons bien que nous sommes tous de passage et que notre vie n’aura servi qu’à semer quelques cailloux. Les tiens, Raymond, ne sont pas près de disparaitre. Ta gentillesse, ton sourire, ta disponibilité seront longtemps présents pour nous guider au long de cette voie que tu nous as tracée. Nous ne pensions pas que tu partirais si vite. Tu aurais pu attendre un peu… Tu vas tellement nous manquer.

 

Viviane Youx, présidente de l'AFEF 

 

Deces Raymond Le Loch

 


[1]Notre association a d’abord été créée en 1967 comme AFPF, association française des professeurs de français. Elle a pris le nom d’AFEF en 1973 pour rallier l’ensemble des enseignants de la maternelle à l’université, comme le notifie toujours sa devise. 

[2]Fédération internationale des professeurs de français.

Soumis par   le 03 Juin 2019