L'oral ! Rencontre-débats de l'AFEF le samedi 21 mars - Ajournée


Avec la présence de Pierre Mathiot et Sylvie Plane

Rencontre ajournée pour cause de fermeture des établissements scolaires

Collège Mallarmé - 29, Rue De La Jonquière - 75017 PARIS

(M° Guy Môquet ou Brochant)

Présentation

« Grand oral » au baccalauréat général, présentation orale du « chef d’œuvre » au baccalauréat professionnel, l’oral entre en force dans les nouveaux programmes de français au lycée et surtout aux épreuves certificatives.

Cette arrivée suscite le débat chez les enseignants : une épreuve orale à l’examen qui ne porte pas sur le contenu du programme de français et peut alors sembler « hors sol », va-t-elle favoriser ceux des élèves qui auraient développé cette compétence au sein de leur milieu familial ? Ou, au contraire, en mettant une épreuve orale à l’examen va-t-on favoriser un enseignement-apprentissage méthodique, développant ainsi chez tous les élèves des savoir-faire sociaux indispensables à l’insertion économique comme à la poursuite d’études ?

Mais sait-on enseigner l’oral dans l’École française ? Certes, depuis longtemps, on met en œuvre des pratiques orales dans les classes au-delà de « l’oral spontané » ou de la « méthode interrogative. Les Instructions Officielles pour l’École Primaire, ont déjà souligné l’importance de l’oral : si en 1985, elles étaient centrées sur la perfection de la langue, en 2002, elles mettaient davantage en évidence les lieux d’apprentissage de pratiques langagières spécifiques et nécessaires à la construction des savoirs. Il ne s’agissait cependant pas d’enseigner des genres, comme à l’écrit, mais des usages à des fins disciplinaires, dont l’exemple le plus connu est le « débat philosophique ». Les Instructions officielles de 2015 pour les trois cycles du primaire à la fin du collège font de « comprendre et s’exprimer à l’oral » la première compétence en français, et l’étendent donc jusqu’à la fin du collège.

Qu’en est-il dans la réalité du second degré ? Entre manque de temps, difficulté à évaluer l’oral et peur de ne plus avoir le contrôle sur les élèves, les enseignants se disent désarmés… Et pourtant, on parle beaucoup dans les classes. Mais pour y faire quoi ? Pour échanger avec le professeur et les pairs ? Pour « s’exprimer » ? Pour apprendre ? Ou, trop souvent, pour répondre à l’enseignant dont les questions n’en sont pas vraiment et qui, de toute façon, détient les réponses ! La prise en compte « officielle » de l’oral dans le second degré se différencie nettement des objets et pratiques d’enseignement expérimentés à l’école, et privilégie les « genres de l’oral », la soutenance d’un dossier en histoire des arts au DNB, la soutenance d’un dossier à l’épreuve d’histoire-géographie à l’examen du CAP, le « débat argumenté de l’ECJS (éducation civique, juridique et sociale) au lycée général et professionnel, jusqu’à cette année. 

Mais alors comment enseigner ces genres ? S’agit-il d’ajouter des objets d’apprentissages aux programmes déjà bien lourds des différentes disciplines ? Dans quel temps peuvent-ils être travaillés ? quelle est la place des professeurs de chaque discipline concernée ? quel peut être le rôle spécifique du professeur de français ? quelles collaborations peut-on envisager ? 

La rencontre-débat tentera de faire le point sur ces questions. Mises au point institutionnelles ou théoriques, analyse de pratiques, débat sur l’apprentissage, permettront de définir quelques pistes pour aider les enseignants à mettre en place des pratiques pertinentes et à faire de l’évaluation un dispositif d’apprentissage.


Programme

9h45-10h : Accueil

10h-10h15 : Présentation de la journée

10h15-11h15 : Introduction par Pierre Mathiot. Quel projet a sous-tendu le Grand Oral ? Quelles perspectives. Questions.

11h30-13h : Formation à l'oral pour les professeurs de collège et de lycée, Isabelle Henry et Karine Risselin

14h15-15h45 :  Des pratiques d'oral au primaire et au secondaire

     - Faire parler les élèves en débat philosophique au CE2, Aurélie Gourmelon (conseillère pédagogique 1er degré, responsable Maitrise de la langue)
      - Cercles de lecture et débat littéraire en CM2-cycle 3, Caroline Boin (professeure des écoles)
      - Préparer les élèves à l'oral du DNB, Stéphanie Trillet (professeure de lettres classiques)
      - Analyse collective d'un extrait de vidéo de vie de classe

16h-17h : Synthèse par Sylvie Plane, grand témoin de la journée


Inscription : S'inscrire aux rencontres

L'inscription est gratuite pour les adhérents 2020; il sera demandé 15 € aux non-adhérents.

Soumis par   le 09 Février 2020