Les Propositions de l'AFEF pour l'enseignement du français mises en débat


Octobre 2014

L'AFEF présentera, lors de l'Université d'automne qui se déroulera à Lyon du 22 au 24 octobre, ses Propositions pour l'enseignement du français, texte soumis à la discussion et susceptible de modifications.

Vous pouvez les lire, les commenter, nous interpeler en laissant un commentaire ci-dessous ou dans le Forum de l'AFEF. Le débat commencera durant l'Université d'automne etcontinuera après.

Lire les Propositions en format Word 

 

Les seize propositions de l'AFEF

 

L'AFEF, dans ses propositions d'octobre 2014, affirme et soutient :

Que l'enseignement du français :

- contribue très largement à la construction et à l'appropriation d'une culture humaniste d'aujourd'hui, notamment littéraire ; la littérature (sous toutes ses formes : contemporaine, patrimoniale, de jeunesse, francophone, traduite) constitue un support de lecture essentiel associé à d'autres genres d'écrits, notamment sociaux

- favorise et développe la créativité des élèves, leur sensibilité et l'ouverture à l’art sous toutes ses dimensions et formes, notamment grâce au décloisonnement et à la diffusion des pratiques artistiques permis par le numérique

- multiplie et diversifie les occasions et situations d'écriture, de réécriture et de réflexion sur la langue, l'entrée par les pratiques d'écritureétant déterminante dans les usages de l'écrit et la structuration de la pensée, des connaissances, des langages

- explicite le rôle que joue la langue dansl'expression, mais aussidans la compréhension, la conceptualisation, et en facilite l'appropriation par les élèves

- accompagne les modes de recherche, de hiérarchisation, de lecture, d'écriture  propres au numérique dans ses usages pour écrire, lire, apprendre

- établit desliens entre disciplines autour de la langue et des discours des disciplines, des compétences langagières et linguistiques orales et écrites

- fait appliquer l'orthographe rectifiée et ouvre la voie à une simplification orthographique

 

Les choix pédagogiques :

- d'un socle commun, exigence démocratique contre la résignation à un échec massif des enfants des classes populaires, pour que tout enfant quitte l'école obligatoire avec les bases nécessaires à la citoyenneté et à la formation continuée

- de curricula qui articulent référentiels de compétences disciplinaires-interdisciplinaires, socle commun (primaire-collège) et contenus disciplinaires, qui explicitent les apprentissages des élèves pour entrer dans les savoirs que l'école a mission de faire acquérir, et qui individualisent les progressions

- de compétences développées à et par l'école pour contribuer à l'émancipation des élèves de tous les milieux

- d'une évaluation formative positive basée sur les progrès de chaque élève, clairement distinguée de la certification finale, visant la réussite et l'autonomie de tous les élèves

 

Que l'école est une communauté où :

-  l'élève-sujet apprend en coopérant avec les autres dans le respect des styles d'apprentissage et de la sensibilité de chacun

-  une prise en compte équitable de l’hétérogénéité culturelle des élèves, des différences sociales, géographiques,  physiques, mentales et de genre donne à tous les élèves les moyens de progresser et développer au mieux leurs capacités, faisant de cette diversité une richesse qui se travaille dans la classe

-  l'enseignant-professionnel est une personne qui, avec sa culture, son expérience, sa formation mais aussi ses affects, adapte constamment  ses gestes et postures aux élèves qu'il observe, accompagne et fait entrer dans la culture écrite grâce à des situations pédagogiques exigeantes

-  des équipes éducatives collaborent et disposent des conditions matérielles et institutionnelles ainsi que de l'autonomie qui permettent l'émergence de solutions pédagogiques explicitées et évaluées par la réussite des élèves

-  despartenariats professionnels, institutionnels, associatifs s'établissent, se consolident en un collectif d'apprentissage-enseignement-éducation ouvert sur la société, et réaffirment que la démocratisation de l'école est une des exigences de la République.

Soumis par   le 18 Octobre 2014